J’avais eu deux grosses nouvelles en même temps : la première était le fait que j’avais été sélectionné pour participer à la coupe du monde. La deuxième avait été que j’allais être le tuteur d’une adolescente qui, apparemment, était ma cousine. Je ne la connaissais pas. Je n’avais pas eu le choix que d’accepter cette proposition. Est-ce que j’étais content de cette décision ? Plus ou moins. Ce que je veux dire c’est que je suis le genre de mec qui n’est pas foutu de s’occuper de lui-même tout seul, sauf lorsqu’il s’agit d’aller faire des soirées. Je n’allais pas savoir comment gérer une adolescente. Surtout si elle était aussi chiante que moi j’ai pu l’être à son âge. L’avantage c’est que je vivais encore chez Clelia et que du coup je pourrais faire en sorte qu’elle m’aide. Entre mes entrainements et les soirées avec les gars de l’équipe, je n’allais pas avoir énormément de temps. D’accord, il se peut que je fasse des efforts. En fait, il allait falloir que j’en fasse. De toute façon, Clelia allait vite me remettre à ma place si jamais je délaissais ma cousine. J’avais donc décidé d’aller la chercher à l’aéroport. Le temps de repasser à ma villa, pour prendre l’une de mes voitures et je fus partis. Je n’avais jamais osé garer mes voitures dans le West Side sauf mon Audi R8 Spyder puisque s’était la moins chère de toutes celle que j’avais. Aujourd’hui, j’avais opté pour une Lexus LFA de couleur blanche et noir. C’est le genre de voiture qu’on trouve sur les circuits. Pour la discrétion on repassera. Je passais rapidement les vitesses sur la voie rapide qui me conduisait à l’aéroport JFK, là où son avion devait atterrir. J’allais prendre une place. Ce n’était pas franchement prudent d’avoir pris cette voiture là mais qu’importe. Je pouvais m’en payer pleins dans le même genre. Je me dirigeais ensuite vers l’entrée de l’aéroport, repéra le terminal auquel elle allait arriver et me dirigea vers ce dernier. Je ne faisais pas gaffe aux gens qui me dévisageaient. A croire qu’un footballeur n’avait pas le droit de venir à l’aéroport. Je signais deux ou trois autographes au passage, puis pris place sur un siège. J’avais vu ma cousine en photo, je ne savais pas vraiment si j’allais réussir à la reconnaître. Je faisais gaffe à tous les gens qui sortaient. Pourquoi Clelia n’était pas venu avec moi ? Il y avait des chances pour qu’elle soit deux plus physionomistes que moi. Je sortais ensuite mon portable. Pas de flash de Gossip Girl, tant mieux. Personne ne m’avait repérer ou personne n’avait balancé encore une ineptie sur ma présence ici. Je le rangeais puis reporta mon attention sur les passagers qui arrivaient en face de moi.

C'était assez spectaculaire tout ce décor que j'avais devant les yeux à travers le hublot de cet avion.. L'immensité de cette ville était incommensurable, grandiose et terrifiant à la fois. Je l'observais simplement, les yeux plissés, un regard quelque peu inquiet en pensant à ce qui m'avait emmené dans cet endroit qui m'était totalement inconnu.. Je n'avais encore jamais mis les pieds sur le continent américain auparavant sans oublier que je ne connaissais pas cette personne qui se trouvait faire parti de ma famille et qui allait devoir s'occuper de moi jusqu'à ma majorité. J'appréhendais un peu la rencontre, je ne savais pas quel genre de personne il était à part le fait qu'il était un joueur de football reconnu aux Etats-Unis, je ne savais rien de plus. J'avais rapidement vu à quoi il ressemblait mais très sincèrement, je n'y avais pas vraiment prêté attention. J'étais encore un peu bouleversée par la situation. J'avais perdu ma grand-mère, mes parents trois ans auparavant, j'avais l'impression d'être à présent livrée à moi-même, seule et sans personne avec qui parler à part l'expression de mon art peint sur un tableau. Nous avions atterri, il était tant d'aller rencontrer mon nouveau tuteur même si personnellement, j'aurais préféré rester en Allemagne, chez des amies, chez des gens que je fréquentais et non un parfait inconnu se disant avoir le même sang que moi.. Je dus passez la douane à nouveau remontrant mon passeport avant d'aller chercher mes bagages. J'attendais patiemment que mes affaires passent sur cette espèces de tapis roulant comme les autres passagers jusqu'à ce que ces derniers finirent par se montrer. Je ne m'étais pas surchargée, deux valises étaient amplement suffisantes. J'avais mes écouteurs dans les oreilles pour m'aider à me calmer un peu et surtout pour arrêter de stresser même si je n'y parvenais pas. Je traînais mes valises avec moi, je suivais les nombreux gens autours de moi avant de passer la grande porte pour rejoindre les gens qui attendaient avec impatience ou non leur famille, leurs amis ou qui que ce soit d'autres. Je m'avançais simplement, je cherchais du regard mon cousin, je n'étais pas sûre de pouvoir me rappeler de son visage mais soit.. Et voilà, j'avais dit au revoir à Berlin pour dire bonjour à New-York.. 

Je ne savais si ma cousine allait être contente d’être à New-York. Aux vues des circonstances, j’en doutais. De plus, j’espérais que ça se passe bien entre nous. Je ne comprenais pas pourquoi mes parents ne m’avaient jamais parlé d’elle. Sûrement des embrouilles de famille encore. Il ne fallait pas chercher. Bref, pour elle comme pour moi ça allait faire du changement. Je ne savais même pas si j’étais capable d’être responsable. Mes parents ne m’avaient jamais appris à être responsable. Il fallait que je m’y fasse de toute façon. Je regardais les passagers qui arrivaient. C’est alors que je vis une petite brune qui ressemblait plus ou moins à la photo qu’on m’avait montré. Je me levais de mon siège sous l’œil attentif de ceux qui m’avait reconnu. Qu’est-ce que ça pouvait être chiant la célébrité de temps à temps. Je ne faisais pas gaffe aux regards qu’on me laissait, je me dirigeais vers elle. Une fois à sa hauteur, je lui dis :

« C’est toi Nicolaà ? » Normalement elle devait parler anglais, enfin c’est ce qu’on m’avait dit. De toute façon, je ne parlais pas un mot d’allemand alors elle avait intérêt à parler ma langue. Je luis fis un petit sourire et lui demanda : « T’as fait bon voyage ? »

C’est à ce moment-là que je réalisais que je ne connaissais rien d’elle. A part qu’elle avait perdu ses parents et sa grand-mère mais je savais rien de ses goûts, ni même de son caractère. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi les parents n’avaient jamais parlé d’elle. Ou au moins qu’ils me disent que j’avais un oncle qui vivait à l’autre bout de la planète. Je ne serais pas tombé des nues à 21 ans, au moins. Je lui pris une de ses deux valises, puis lui dis :

« On y va ? »

Je commençais ensuite à me diriger vers la sortie. Ca me faisait bizarre de découvrir que j’avais une cousine et qu’en plus, j’allais être son tuteur légal. Les gens me regardaient, nous regardaient. Certains devaient déjà se faire des films sur qui était réellement Nicolaà mais qu’importe. J’espérais seulement que ça ne la mette pas trop mal à l’aise. Moi j’avais pris l’habitude depuis trois ans, mais elle, elle ne devait pas être habituée à ce genre de chose. Une dizaine de minute après, on arrivait vers ma voiture. J’ouvris le coffre et y mis les deux valises, avant de le refermer et de monter du côté conducteur. Je sortis la voiture de la place et attendit que Nicolaà monte, avant de repartir en direction de la sortie du parking.

Je n'arrivais toujours pas à réaliser que j'allais devoir vivre dans cette ville pendant un petit moment avant de pouvoir retourner en Allemagne. C'était vraiment trop bizarre cette situation.. J'avais été confiée à une personne que je ne connaissais et pourtant, ce dernier faisait parti de ma plus proche famille.. Quelle ironie, non?? J'étais dans cette immense aéroport, avec mes bagages et j'avançais un peu à l'aveuglette. Je ne savais pas si Aaron était déjà là ou non. Je ne savais pas non plus quel genre de personne il était même si par déduction, j'aurais dit quelqu'un vaniteux, d'égocentrique et qui devait surement aimer la fête.. Enfin si j'avais à décrire le portrait d'un joueur de football de renommé international, c'était exactement ce genre de description que je donnerai mais comme on dit il y a une exception à tout.. Je finis par voir un jeune homme plutôt grand, les cheveux foncés, un regard perçant s'approcher de moi. Je le regardais avant qu'il ne s'adresse à moi. Finalement, je n'avais même pas eu à le chercher, il était venu jusqu'à moi de lui-même. Il me demandait si j'étais bien.. Moi et si j'avais fait un bon voyage avec un petit sourire. Je le regardais, esquissant un petit sourire avant de lui répondre. Hallo. Ja, ich bin deine Cousine. Ich machte gute Fahrt, auch wenn es lange.. Je le regardais faire une tête bizarre. Arf tut mir leid.. Mince mais quelle idiote! Il ne devait pas savoir parler allemand.. Je passais ma main dans ma chevelure avant de refaire ma phrase mais en anglais. Bonjour Aaron, désolée c'est l'habitude. Je suis bien Nicolàa et j'ai fait un bon voyage bien qu'un peu long.. Je lui fis un petit sourire avant qu'il ne prenne l'une de mes valises. J'éteignais mon I-Touch avant de le ranger dans mon sac à main. Des gens semblaient nous observer, je les regardais fronçant les sourcils tout en suivant le jeune homme. Mon cousin devait être vraiment célèbre pour ces personnes soient aussi attentifs à ce qu'il faisait. J'allais surement devoir m'habituer à ce que les gens me regardent aussi en sa présence.. Bref, nous sortîmes du bâtiment, nous dirigeant vers le parking et jusqu'à la voiture du football. Je levais les sourcils lorsque j'aperçus sa voiture.. Et bien, il devait vraiment se faire plaisir.. Si sa voiture était la dernière en date, que devait être l'endroit où il vivait. J'étais habituée au grande demeure de toute façon mais j'avais hâte de découvrir son chez lui. Je le laissais sortir la voiture avant de monter. Je m'attachais avant de prendre un profond inspiration. Je regardais par la fenêtre. J'avais un peu peur de lui parler après tout je ne le connaissais pas.. Hmm.. Tu habites loin de l'aéroport? Je ne savais pas quoi dire mais au moins j'avais dit quelque chose..

Je n’arrivais pas vraiment à me faire à l’idée que j’allais devoir être le tuteur légal d’une adolescente. Non mais c’est vrai, je fuyais tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à des responsabilités. Je n’avais jamais vraiment eu à me responsabilisé. Lorsque j’étais aux lycées, mes parents ne m’engueulaient que très rarement, je faisais ce que je voulais. Comment voulait-on que je puisse donner des limites à une lycéenne ? Avec un peu de chance, elle ne serait pas aussi turbulente. Bref, je l’avais repérer et était allé vers elle. Je fronçais les sourcils quand elle me parlait en Allemand. J’avais quelques notions de portugais, puisque j’avais étudié cette langue au lycée. Mais l’Allemand, je ne connaissais absolument pas. Elle dû le remarquer puisqu’elle se reprit et parla en anglais. Elle se débrouillait plutôt bien, d’ailleurs. Je lui souris puis nous partîmes en direction du parking. Les gens nous regardaient. Au niveau des rumeurs, ça allait y aller. Personnellement, j’en avais l’habitude, donc ça me passait six pieds au-dessus de la tête. Quelques minutes plus tard, je mis ses valises dans le coffre et je sortis la voiture de la place de parking. Je pris la direction de l’Upper West Side. Je ne savais pas vraiment quoi dire à Nicolaà. C’est elle, qui finalement engagea la conversation en me demandant si j’habitais loin de l’aéroport. Je doublais une voiture sur la voie rapide, puis répondis à ma cousine :

« A la base, j’habite pas du tout à côté, mais en ce moment je crèche chez une pote. Et c’est là qu’on va. » Je marquais une brève pause, puis ajouta : « Mais j’pense que dans peu de temps, on pourra retourner vivre dans ma villa. »

J’espérais qu’elle n’allait pas poser des questions. Allez dire à une cousine qu’on ne connaît qu’on a fait une tentative de suicide, dès le premier jour ! Surtout, que c’est un sujet que j’évitais à tout prix depuis que j’habitais chez Clelia. Et puis, je ne voulais que Nicolaà pense que je suis le genre de mec faible, qui fait des conneries pour faire son intéressant ou je ne sais quoi. Quelques minutes plus tard, on arrivait chez Clelia. Je rentais ma voiture dans son allée, j’irais la reporter dans mon garage plus tard. Je sortis les deux valises de Nicolaà. Je lui dis :

« C’est petit mais Clelia a prévu d’acheter une nouvelle maison, plus grande que celle-là. » Je lui souris, puis la fis entré dans la maison. Je l’accompagnais jusqu’à sa chambre et déposa ses valises sur le sol : « Si t’as besoin d’aide pour défaire tes valises ou si tu veux simplement que je reste pour qu’on parle, dis-moi. »

Je m’appuyais contre le mur et attendit la réponse de ma cousine. Ca me faisait bizarre de me dire que j’allais vraiment devoir prendre mes responsabilités.

En temps normal, les assistantes sociales étaient sensées prendre l'avion avec les mineurs dont elles étaient en charge mais il y avait eu un imprévu et j'avais donc été confiée à l'une des hôtesses de l'air qui, prenant son travail au sérieux même s'il fallait avouer que ce n'était pas vraiment son rôle, était venue voir régulièrement si je n'avais besoin de rien. Le voyage fut incroyablement longtemps en plus d'être extrêmement épuisant mais l'essentiel dans l'histoire, c'était que j'étais bien arrivée à New-York. J'avais un peu peur de ne pas m'entendre avec ce fameux cousin dont j'ignorais absolument tout. En tout cas, lorsque je l'aperçus en vrai, une chose me vint à l'esprit, il était vraiment beau.. Il ne devait avoir de mal à avoir toutes les jolies filles qu'il voulait sans compter qu'il jouait en professionnel. Nous nous étions donc dirigés vers sa voiture, il avait mis mes bagages dans le coffre de sa superbe voiture et je m'étais aperçue que des gens nous observaient d'un oeil curieux mais je n'y prêtais pas vraiment attention. J'avais hâte d'arriver chez Aaron qui m'expliqua qu'il vivait cuez l'une de ses amies du nom de Clélia.. Je fronçais les sourcils, était-ce une manière détournée de me dire qu'en réalité cette fille était sa copine et que peut-être qu'il devait cacher leur relation pour une raison X ou Y?? Nous n'étions pas encore intimes pour que je puisse lui poser des questions personnelles alors je gardais le silence jusqu'à ce que nous finîmes par arriver à bon port. J'observais la demeure un long moment alors que mon cousin déchargeait la voiture.. Quand je pensais qu'autrefois je vivais dans une maison quatre fois plus grandes que celle-ci.. D'ailleurs cette dernière m'attendait, elle m'appartenait mais étant donnée que je n'avais que 16 ans, j'allais devoir patienter avant d'y retourner.. J'entrais alors dans la maison, je me trouvais juste derrière Aaron, il montait les escaliers et je fis de même avant de s'arrêter devant une chambre qu'il ouvrit. Je pénétrais à l'intérieur alors qu'il calait mes bagages contre le mur. Je m'avançais au centre de la pièce avant de regarder le jeune homme. Je n'ai pas très envie de défaire mes bagages.. Lui lançais-je simplement avant de me diriger vers la fenêtre. D'autres personnes que ton amie vivent dans cette maison, dis-moi??