◮ Depuis combien de temps es-tu à New-York ? Je suis à New-York depuis que j'ai 16 ans, depuis que l'on m'a accepté en droit à New-York. J'ai toujours eu de l'avance sur les autres.
   ◮ Que penses-tu de la guerre entre les deux clans ? Franchement ? Ca me donne du travail de temps en temps quand un des clans a besoin de mon aide. Que demander de mieux ?
   ◮ Crois-tu qu'un jour tu pourrais prendre parti/as-tu déjà choisi ton camp ? Non parce que je ne connais pas vraiment le motif de leur querelles. Je n'étais pas là, aucun des deux clans ne m'a attaqué personnellement, malgré mon boulot donc.. Je n'ai aucune raison de prendre parti.
   ◮ As-tu des proches impliqués dans la guerre ? Non, je ne pense pas. Je suis un peu seule dans cette ville.
   ◮ Selon toi, qui en sortira vainqueur ? je n'en sais rien. Je ne suis pas vraiment là pour faire des pronostics et j'ai un travail qui me prend tout mon temps.
   ◮ Que penses-tu de New-York ? New-York est une ville de pouvoir et je suis une femme de pouvoir, j'ai une influence et une autorité qui dépassent tout le monde. Donc j'aime bien cette ville, je m'y sens chez moi.
   ◮ Quels sont tes activités favorites ? Travailler dans mon cabinet, j'adore aider les gens mais il faut être honnête avec moi et ne rien me cacher parce que je finis par le découvrir et ce n'est pas bon. J'aime bien me retrouver seule dans mon appartement à regarder la vue, au calme. Une fois que je suis chez moi, je suis coupée de tout.
   ◮ Te sens-tu en sécurité à New-York ? Pour l'instant oui, je ne me sens pas intouchable mais je suis une alliée de taille pour les gens qui ont le pouvoir, les gens qui veulent le pouvoir et ceux qui ont des secrets à cacher.
   ◮ Veux-tu rester à New-York jusqu'à la fin de tes jours ? Je ne sais pas, on verra où le vent me mène.
   ◮ Penses-tu avoir des amis sincères ? A défaut d'avoir un copain, je pense avoir des amis sincères. Du moins j'espère, s'il y a bien une leçon que j'ai appris, c'est qu'il faut toujours se méfier de tout et de tout le monde. Je n'accorde pas facilement ma confiance.
   ◮ Qu'aimerais-tu changer dans cette ville ? Je ne sais pas du tout. Rien sans doute. Surtout pas les scandales, c'est ce qu'il m'enrichit.
   ◮ Quel est ton plat préféré, ton style de musique et toutes les autres choses de ce genre ? Je ne me dévoile pas facilement, mais tu dois savoir que j'aime toute sorte de plats étrangers, genre mexicains, chinois, indien, japonais. Que j'écoute de la musique qui me relaxe après une bonne journée de travail, j'adore aller au cinéma et entendre le silence. J'aime prendre un bain et me retrouver seule pendant quelques minutes.. Oups, j'en ai dit trop..
   ◮ Tu m'aimes ? Je vais te dire oui mais seulement si tu me livres tes secrets

4 juin 1990
« A ce soir ma puce, je t'aime ! » ce fut les derniers mots que j'ai entendu de ma mère. J'ai passé ma journée à l'école comme les autres petits enfants. Dix minutes avant la fin de l'école, on m'a gardé dans le bureau de la directrice. L'heure de la sortie arriva et tous les autres enfants sortaient. Je fus la seule à rester dans le bureau de la directrice. Elle était très gentille avec moi, elle m'a laissé dessiné, allez jouer dans la cour quand il n'y avait plus d'autres enfants et elle m'a même offert le goûter. Les animateurs de la garderie jouent avec moi, c'est une super journée mais je n'arrête pas de demander où sont mes parents et personne ne me répond clairement. Ils me disent simplement qu'ils ne vont pas tarder et que mon père a quelque chose à m'annoncer. D'accord, je suis impatiente, j'ai envie qu'il m'achète un poney depuis des lustres ou bien un Dauphin ou un Panda, c'est super cool. Je pensais à ça parce que j'ai un cerveau d'enfants, je viens d'avoir quatre ans. Mon père arrive ensuite, il a les yeux rouges, il a pleuré. Il dit au revoir à l'équipe et il me prend avec lui. « Elle est où maman papa ? » demandais-je avec un petite voix de crécelle. Ses yeux s'assombrirent encore plus. « Je vais t'expliquer à la maison ma chérie. » me répondit-il avec une boule dans la gorge. Main dans la main, on rentre sur notre petite maison dans le centre ville. Il me demande de m'asseoir sur le canapé, je m'exécute, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passe. Je regarde un peu partout autour de moi. Mon père se met à ma hauteur et pose son front contre le sien, c'est une position qui me rassure. « Ma chérie.. Maman est partie au ciel ! » WOW, quoi ? Je le regarde en ne comprenant pas vraiment. « Mais elle revient bientôt ? » On ne connait pas la mort quand on est petit, sauf quand on est mis devant le fait accompli. Je me rappelle du rire de mon père, on est pas censé se souvenir de ça mais pourtant je m'en souviens, c'est un rire qui se tord de douleur. « Non mon cœur, elle est partie rejoindre les anges. » me répondit-il difficilement tandis qu'il se confrontait à mon innocence et à mes yeux ronds comme des soucoupes. « Mais pourquoi ? J'ai besoin de ma maman, on a pas le droit de me la prendre. » Mon père me prend dans ces bras et il pleure. C'est la seule fois que je l'ai vu pleuré autant. Je le serre fort et je pleure avec lui parce que je ressens sa peine, mais dans le fond, je ne réalise pas que ma mère est partie, qu'elle est morte. Pour moi elle est toujours envie et je la retrouverais. Mon père ment. C'est bien des années plus tard que je l'ai accepté, ma mère est morte parce qu'on l'a renversé à un passage piéton. Le type a accéléré au lieu de freiner, il l'a heurté de plein fouet, elle est morte sur le coup, on aurait rien pu faire..
Mon père est resté 11 ans tout seul, c'est long. Il a rencontré des jeunes femmes avec qui ça n'a pas marché, puis il a en rencontré une imbuvable. Celle qui est resté pendant des années et avec qui on s'est livré la guerre. Je peux être une garce mais on peut lui dire merci, c'est elle qui m'a enseigné les meilleurs tours. Ma froideur, mon détachement, tout vas de là. J'ai tenté mille et une fois de raisonner mon père qui ne voulait pas m'écouter. Il était amoureux de sa bimbo. Ils se sont mariés, j'ai cru que j'allais l'étrangler dix fois pour qu'il comprenne.


2004
Partir de Miami. J'ai été accepté à Yale, à New-York, du coup je quitte la Floride, je ne peux pas entraîner mon père pour l'instant. Il est procureur à Miami alors j'emménage toute seule dans la grande pomme. Au début, je ne voulais pas partir, mon père venait de se faire larguer par son ex-femme, une pouffiasse sans cœur. On s'appelle tout le temps, ce n'est pas facile d'habiter sur un campus. Ma colocataire de chambre est cool. Une petite blonde fofolle, au début, je suis froide avec elle, je ne la connais pas, mais elle me contamine très vite à sa bonne humeur et on arrive à trouver un équilibre. Résultat elle m'embarque dans des fêtes assez dingues et je m'amuse, c'est les années fac quoi. Je n'ai peut-être que seize ans mais les autres me prennent sous leurs ailes. En effet, j'ai sauté plusieurs classes, mon père a toujours accepté, refusant de me faire prendre du temps. Le bal du lycée à 15 ans, j'ai été un peu l'extra-terrestre mais malgré que je sois plus petite que les autres. Je ne me suis jamais laissé marcher sur les pieds et au final, je me suis faite respectée. J'ai enchainé les relations à la fac. Ma jolie petite frimousse, un sourire et tout était partit. Je l'avoue moi-même, j'ai bien profité. Ma fausse carte d'identité m'a bien servie. Mais dans mes études, je restais toujours aussi sérieuse. Je ne voulais pas perdre une année. Le droit c'est long. Mon père a toujours admiré ma détermination. Il m'a toujours encouragé même quand j'étais au plus bas. Il sait que ce côté froid, persévérant, efficace, je le tiens de ma mère. Elle était avocate, je suivais ses traces. J'ai fait beaucoup de stage dans les cabinets d'avocats, j'ai fais beaucoup d'observation, j'ai chopé les manies, les combines à avoir. Toujours resté impassible mais il faut toujours essayé d'attirer au minimum la sympathie du client.


2005
en réecriture

2013
à réecrire

2014
en réecriture

en réecriture

en réecriture