J’étais une garce. Non sans déconner, j’adorais torturer les gens. Les voir souffrir. On pourrait penser que j’étais un peu sadomasochiste mais pas du tout. J’avais de l’argent, d’autre non. On me devait le respect. Tout est une question de classe sociale. Si t’as pas la chance d’être née sous une bonne étoile et bien tant pis. Il faut faire avec et assumer d’avoir une place de sous-fifre. Mes parents n’avaient pas été là de la soirée, ni de la nuit. Sûrement occupé à travailler ou à faire je-ne-sais quoi avec je-ne-sais qui. Au final, moi je m’en moquais. Ca m’avait permis de sortir, d’aller faire la fête et de me faire passer pour une étudiante en médecine. La bonne blague ! Comme si j’avais l’intention de continuer mes études plus tard. Mais là, n’était pas la question. J’avais bu, j’avais enchaîné les mélanges douteux et j’étais rentré dans une résidence étudiante en compagnie d’un garçon dont je ne connaissais absolument pas le nom. Mais au pire je m’en moquais. Je n’avais pas beaucoup de la soirée mais qu’importe. Sur le coup des 5h du matin, j’étais partie en douce de chez lui, appelant mon chauffeur pour qu’il me ramène chez moi. J’étais allée me recoucher pendant une petite heure à tout cassé. Puis lorsque mon réveil sonna, je me levais difficilement. Je n’avais pas envie d’aller en cours mais l’idée de torturer une nouvelle âme innocente me boosta. J’enfilais mon uniforme de Constance Billard, dont j’avais largement raccourcis la jupe, d’ailleurs. J’optais pour une paie de talon hors de prix. Ils ne voulaient pas montrer entre les différentes classes mais moi, je prenais un malin plaisir à le faire quand même. J’optais pour un sac Mickaël Kors. Un sac parmi tant d’autre au final. Je pris le temps de fumer une cigarette, après avoir pris mon petit déjeuner. Mon chauffeur me déposa ensuite devant le lycée. Je regardais un grroupe de fille qui était moins riche que moi. Je leur souris d’une façon assez sadique avant de poser mon regard ailleurs. Certains avaient peur de moi, je le savais et ça me plaisait. J’avançais sans faire attention aux autres. Beaucoup se décalaient lorsque j’arrivais. AU moins, il remarquait qui était la reine. Je m’installais ensuite sur l’une des tables, les fesses sur la table et les pieds sur l’assise et regarda avec dédain les autres élèves. Je n’avais rien lu d’intéressant dans Gossip Girl et ça en devenait vraiment pathétique que ce soit le calme plat. Une voix me fit sortir de ma rêverie, s’était Nicolaà. Je ne savais pas vraiment si elle était digne de confiance. Mais une chose était sûre : ce n’est pas parce qu’elle avait un cousin footballeur, que j’allais l’accepter aussi facilement dans notre petit groupe. Il fallait qu’elle fasse ses preuves. Sur un ton neutre, je lui répondis :

« Ca peut aller et toi ? » Je marquais une brève pause et posa mon regard sur une fille, toute seule, qui semblait nouvelle. J’eus un léger sourire et répondit ajouta : « Je pense qu’on a la fille qu’il nous faut, si tu veux briser des rêves… »

Je ne détachais pas mon regard de la fille en question, toujours ce sourire mesquin aux lèvres. Je ne savais pas qui elle était mais ça risquait vraiment d’être drôle. J’attendis donc la réaction de Nicolaà.