J'avais pris Eliott dans mes bras. Ses bras contre moi, son odeur, son visage... Bonheur intense. Je l'aimais bien plus que je ne le pensais et même si je gardais une rancœur au fond de moi pour le moment tout s'évanouissait. Les battements de mon cœur se faisaient plus présent dans ma poitrine. Je lui soufflais à l'oreille que j'étais contente de le voir, sous-entendant qu'il m'avait manqué... Oh oui il me manquait. Terriblement même. Je sentis son étreinte se faire plus présente. Il était content que j'ailles bien... J'étais presque déçue de ses quelques mots mais à quoi d'autre aurai-je pu m'attendre ? Notre lien s'était brisé il y a des semaines. Pourtant l'amour n'était pas mort. Je ressentais toujours la même chose pour lui. Les mots avaient dépassé ma pensée dans sa chambre d'hôpital mais je n'étais pas prête à m'en excuser pour autant. La seule chose que je regrettais vraiment c'était la suite des événements. Un sacré concours de circonstance. En une journée, j'avais cru que j'allais mourir à cause d'un problème avec le traitement, j'avais cru perdre Eliott définitivement, j'avais eu la pression, l'adrénaline... Il se reculait, j'en faisais de même, regrettant déjà ses bras. Eliott s'excusait et voulait prendre l'air. Je baissais la tête et regardais ailleurs. Il me proposait à demi mot de le rejoindre pour discuter. Je hochais la tête sans dire quoi que ce soit. A peine avait-il passé la porte que Clélia et Milo me poussaient presque dehors. _" Mais... Deux minutes." Je devais reprendre mes esprits avant de lui parler, je devais trouver mes mots. Voulais-je vraiment des explications ou vivre dans le déni ? Non je voulais comprendre. Même si ce serait difficile, je ne pouvais pas l'aider sans ça. Je prenais une grande inspiration, j'avais l'impression d'avoir la marche funèbre qui résonnait dans ma tête. La conversation que nous allions avoir allait être décisive : se donner une chance ou mettre définitivement fin à notre relation. Je craignais que la réponse ne me convienne pas... Ne sachant même pas laquelle je voulais. Je prenais la direction de la sortie... Je m'arrêtais plusieurs fois à la fois hésitante et chancelante. Je n'avais aucune idée de ce que je devais lui dire, ce que je devais faire... Il n'y avait pas de mode d'emploi pour ce genre de situation! En écrire un ne serait pas une mauvaise idée. Malheureusement je pense qu'Eliott est un cas à part et qu'aucun manuel n'allait m'aider. J'arrivais à la porte et la poussais. J'avais l'impression de défaillir. Non Amy courage. Je ne tardais pas à l’apercevoir. En même temps un grand type jaune ca ne se loupe pas. _" Hey." Ok terriblement nulle. J'avais envie d'aller me cacher dans un trou de souris. Je croisais les bras. Il faisait plus froid que prévu et les "trous" dans mes vêtements n'aidaient pas. Bon maintenant passons à l'étape suivante : Parler. Plus difficile que prévu. _" Comment vas tu ?" Pour le moment c'était la chose la plus importante à mes yeux. Il avait ... plus de couleur que la dernière fois pourtant ce n'était pas encore le top. Il était très loin de celui que j'avais connu. Ses yeux trahissaient que c'était la même personne... Ses yeux à la couleur si.. Profonde.
 

Il faisait froid, mais ça me faisait du bien, j'avais l'impression d'étouffer à l'intérieur. Prendre Amelia dans mes bras, ça avait été un peu trop pour moi, les ascenseurs émotionnels c'était pas trop mon truc. J'essayais de calmer ma respiration, mais mon myocarde s'emballait à chaque seconde. Ma tête tournait, et mes idées étaient plus que jamais embrouillés. Je l'aimais tellement, c'était la seule chose que je pouvais affirmer pour l'instant. Les minutes passaient et Amelia n'arrivait pas, peut-être que j'avais raison tout à l'heure, et qu'elle était passé à autre chose. Mais moi, je pouvais pas faire ça, vous comprenez? Je peux pas, Amelia c'est.. j'avais jamais, jamais aimé quelqu'un avant elle, c'était elle que je voulais, elle dont j'avais besoin, elle a qui je pensais sans cesse, elle avec qui je voulais me réveiller chaque matin, elle que je voulais voir rire, que je voulais faire rire. Je vous ai déjà dit qu'elle avait le rire le plus beau du monde? Non, je déconne pas! Vous devriez la voir rire.. Mes poings étaient tellement serré que mes ongles rentraient dans mes paumes, mais j'arrivais pas à me calmer, j'étais en train de sombrer, j'étais complètement paumé. « Hey.» Je sursautais et me retournais vers elle. Elle était là, elle était venu. Donc, elle avait accepté de me parler? D'accord, mais j'avais pas prévu qu'elle vienne en fait, je.. j'étais sensé parler de quoi déjà? Putain la prochaine fois je me prépare un scrypte. Je lui lançais un timide sourire en guise de réponse. Visiblement, on était aussi inspiré l'un que l'autre. « Comment vas tu ?» Je n'arrivais toujours pas à la regarder dans les yeux, c'était au dessus de mes forces, je n'avais qu'une envie la prendre dans mes bras, mais c'était pas le moment.  « Ça va.. enfin, ça fait du bien de sortir de chez les fous et de parler à des gens... normaux. »  je regardais mon déguisement et sourit légèrement «  Très crédible de la part d'un gars déguisé en pikachu géant, mais, enfin tu vois ce que je veux dire. » je baissais la tête et perdais mon sourire, la situation était terriblement angoissante et pesante, et je détestais ressentir ça à l'égare d'Amélia, il n'y avait jamais eu aucune gènes entre nous.. j'avais tout gâché, ce qu'on était devenu était pitoyable et vous n'imaginez même pas la culpabilité que j'éprouvais en voyant ça. « Et toi? Tu as des nouvelles de.. ton état? Ton traitement est toujours.. enfin.. » je me mordais la lèvre, bravo Eliott, rappelle à Amy qu'elle est condamnée à mort, c'est tout à fait le moment. Mais en même temps, je m'inquiétais pour elle, et je voulais savoir, je devais savoir.. J'avais perdu Cassyopée parce que je n'avais pas su faire attention à elle, je ne supporterais pas perdre Amélia parce que je n'ai pas prit le temps de l'aider.. Mais pour l'instant, j'étais impuissant, et ça me rendait fou de rage d'être aussi inutile. J'avais besoin de savoir qu'elle allait bien.. C'était tout ce qui m'importait. Parce que pour le moment, j'étais incapable de prendre soin d'elle, j'étais cloîtré à l'hosto, et on n'était plus ensemble non plus. Enfin, je crois, j'imagine, après tout elle m'a largué non? Peut-être qu'il était grand temps d'avoir cette discussion..  « Amy écoute je..» non, on ne se défile pas, allé, il est grand temps de montrer une once de courage, pour une fois. «Je suis désolé, pour tout ce que j'ai fait, je sais que tu m'en veux et que j'ai certainement tout gâché entre nous et ça me tue, je te jure c'est en train de me bouffer et de me tuer parce que t'es la seule que j'aime et que je supporterais pas vivre sans toi, je sais c'est égoïste parce que je ne suis peut-être pas, enfin, certainement pas celui qu'il te faut, parce que je suis pas stable et pas franchement courageux et je sais pas faire face dans la plupart des cas mais je t'aime et j'ai essayé de me dire que je pouvais te laisser partir que c'était mieux pour toi, sauf que je peux pas, et je serais prêt à tout pour te montrer que je suis à la hauteur pour toi, je.. je serais prêt à n'importe quoi si je pouvais te retrouver prés de moi parce que c'est insupportable de ne pas avoir de tes nouvelles, ou de ne plus te voir rire, et.. enfin, tu vois, j'y arrive pas sans toi, je pense tout le temps à toi, ça fait un mois que tu es la première personne à qui je pense quand je me réveille et je pense à toi toute la journée, tout le temps, et je m'en veux t'imagine même pas et je sais que la culpabilité n'efface pas tout j'en ai conscience et j'ai conscience aussi que j'ai merdé à fond, j'en ai vraiment conscience, mais je sais que je suis capable de faire des progrès pour toi alors... » je repensais ma respiration, tous les mots s'étaient bousculés, j'étais même pas sûre que tout ça ai le moindre sens, mais j'achevais tout de même ma phrase «Alors Amelia je t'en pris pardonne moi.. » j'avais enfin réussi à relevé la tête, je la regardais dans les yeux, des yeux brillants dans lesquels je me perdais inlassablement, j'avais l'impression qu'on allait me décerner la palme du monologue le plus pathétique, mais j'espérais juste qu'Amelia avait compris où je voulais en venir.. J'avais peur de sa réaction, notre avenir, si toute fois il y en avait un, reposait sur sa réaction je lui avait dit ce que je pensais important, j'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie.
 

Je frissonnais en sortant. Ce n'était pas un temps à prendre l'air, c'était un temps à s'enfermer à l'intérieur à côté d'un bon feu de cheminée... Mais je risquais de prendre froid pour la bonne cause. Il n'y avait aucune autre possibilité de lieu pour discuter un minimum et sans être dérangé toutes les deux minutes. Seuls les fumeurs s'aventuraient dehors quelques minutes avant de rejoindre l'exaltation qui régnait à l'intérieur. Je faisais sursauter Eliott en l’apostrophant. Un petit sourire sur dessina sur le coin de mes lèvres. Je ne m'attendais pas vraiment à cette réaction : Avait-il cru que je ne viendrai pas ? C'était fort probable. Seule une fille complètement dingue rejoindrait son idiot d'ex petit ami après ce qui s'était passé... Ou une fille vraiment amoureuse. Je pencherai pour la deuxième solution dans mon cas si vous voulez mon avis. Bien que la première ne soit pas totalement fausse. J'attendais une parole de sa part mais rien. Il était en train de réfléchir. Il avait une petite mimique lorsqu'il réfléchissait. Je l'avais remarqué bien avant le début de notre relation. Les détails sont toujours important. Je prenais de ses nouvelles. Clelia m'avait prévenu de son hospitalisation et des suites de cette histoire. Je souhaitais être au courant de chaque détail ayant un minimum d'importance. Il me répondait que ça lui faisait du bien... Je n'en doutais pas une seule seconde. Sa remarque suivante me fit sourire. Je baissais la tête. Non sérieusement ça ne se faisait pas de rire de ce genre de chose dans un moment pareil.  « Je suppose que c'est une idée de Clelia ? » Je me mordillais l'intérieur des lèvres nerveusement. Ok là un petit coup de main n'était pas de trop. C'était stressant d'attendre ainsi mais je comprenais qu'il prenne son temps. Quoi qu'il me dise ce n'était pas simple... Il se renseignait à son tour sur mon état de santé. Je croisais les bras et soupirais.  « Oui... Tu as loupé pas mal de chose à ce sujet. » Je regardais mes pieds, les trouvant terriblement intéressant une fraction de seconde. Je ne voulais pas croiser son regard. Je relevais la tête alors que mes yeux se perdait sur les alentours.  « Ils ont fait une grosse erreur qui a faillit me… Enfin ils ont réparé. Je devrais voir à nouveau des résultats d'ici quelques mois. » Ils avaient failli me tuer en faisant interagir avec force deux médicaments pour ne pas avoir pris le temps de lire mon dossier. D'un sens c'est grâce à Eliott si j'allais mieux... Ils ne s'en seraient pas rendu compte si je n'avais pas fais ce contrôle de drogue et autres petites choses aussi délicates. Les choses se seraient rapidement aggravés. C'était une chance. Mais ça je n'étais pas prête à lui dire... Pas maintenant ! Je ne cautionnais par pour autant son imbécillité ! Je tournais le regard en sa direction et il se lançait dans un long discours. Je ne savais pas comment réagir et l'émotion me submergeait. J'étais une véritable éponge sentimentale en ce moment. Mon cœur battait la chamade. Nos regards se croisèrent, plongeant l'un dans l'autre. Il me demandait de lui pardonner. Je savais que ma réaction allait, à ce moment précis, décider de la suite de notre relation. Je prenais une grande inspiration.  «Pas pour le moment... Te pardonner prendra du temps... Pardonner n'est pas vraiment le bon mot... Plutôt accepter ce qui s'est passé. » C'était toujours en travers de ma gorge que je le veuille ou non. J'allais avoir besoin de temps. Ce n'était certainement pas la meilleure manière de commencer mon long discours... Certainement la pire et la plus pathétique mais je voulais qu'il sache ce que je ressentais vraiment. Pas d'enjolivement de la situation.  « Mais j'ai besoin de toi pour ça. Vraiment besoin de toi. C'est certain que tu n'es pas le copain idéal. Tu es loin de remporter la palme d'or. Mais si j'avais voulu sortir avec quelqu'un de plus stable, plus ordinaire, plus ceci ou plus cela je l'aurai fait. Tu m'aimes et je sais que je t'aime... c'est la seule chose qui compte pour moi ! Je veux pas du type idéal, je veux quelqu'un qui me regarde comme tu le fais quand tu me prends dans tes bras, ou ton air presque paniqué lorsque j'ai le malheur de tousser une ou deux fois de trop, ton sourire faussement exaspéré quand je pars dans mes divagations... et je pourrai continuer la liste comme ça encore longtemps... » On ne portait pas assez d'importance à ses petits détails. Je m'en étais rendu compte pendant son absence, à chaque fois que je pensais à lui, à sa réaction...  « J'ai besoin que tu me fasses confiance autant que moi je le fais.  Tu connais presque chaque détail de mon existence, même ceux que j'aurai préféré enterrer à coup de pelle grâce à leur côté glamour ou désespérant... Je ne connais quasiment rien de ta vie. J'accepte complètement le fait que … Je ne sais pas moi tu as besoin de temps, d'un moment propice... Peu importe. Arrête de toujours vouloir jouer les super-héros et te débrouiller par toi-même. Rends toi à l'évidence ca ne marche pas. Je ne suis pas une foutue plante verte. Je peux essayer de t'aider ou au moins être là pour te soutenir. C'est exactement ce qui est censé arriver lorsque l'on s'aime. » C'était enfin dehors... J'avais vidé totalement mon sac. Je n'avais plus rien à lui reprocher. Je l'aimais. Je m'approchais de lui jusqu'à être uniquement à quelques centimètres.  « C'est tout ce que je te demande. »
 

Si je perdais Amélia je pense sincèrement que même Clélia et Jules combiné ne pourraient plus rien pour moi. Amelia n'était pas juste une petite amie, elle avait été une amie avant ça, ma meilleure amie, la première personne à qui je m'étais ouvert quand j'ai débarqué ici, la première personne à qui j'avais parlé et fait confiance. Peut-être que le cadre immaculé de l'hôpital avait joué, mais j'avais réussit à lui parler alors que je repoussais toutes formes de socialisation depuis des mois. C'est elle qui m'avait fait avancer, qui avait fait que j'avais su m'ouvrir à d'autres personne comme Clélia ou Jules, si elle n'avait pas été là je serais toujours en train de croupir dans un coin, seul et drogué. Alors je n'arrivais pas à accepter qu'elle ne soit que de passage dans ma vie, j'avais besoin d'elle, à chaque instant, jour après jour.. Alors non je n'exagérais rien quand je disais que sans elle j'étais plus rien, et que je risquais de retomber bien plus bas qu'avant, parce que je ne supporterais pas une fois de plus que le semblant de vie normal que je m'étais construit s'effondre. Jamais je ne dirais ça à Amélia, j'avais pas envie qu'elle le sache, mais c'était la vérité, elle comptait beaucoup plus pour moi qu'elle ne pouvait l'imaginer, et j'avais été assez bête pour la faire fuir. Quel abruti je faisais.. Tout ce que j'aurais dû faire, c'est lui dire, lui parler de mes problèmes, lui faire comprendre que j'arrivais pas à faire face tout seul, au lieu de ça j'avais pas su ravaler ma fierté et j'avais tout gardé pour moi, et ça avait eu des conséquences dramatiques. Je venais de lui dire ce que j'avais sur le coeur sans trop savoir dans quoi je m'embraquais, j'avais peur de sa réaction, à vrai dire si je m'écoutais je serais déjà parti pleurer dans les jupons de Clélia depuis longtemps, mais au lieu de ça j'étais tétanisé, pétrifié d'angoisse devant Amélia attendant sa réaction, j'avais l'impression d'entendre mon coeur battre et résonner dans mon corps entier, absolument pas stressant tout ça. J'étais suspendu à son regard, suspendu à ses lèvres, j'avais besoin d'une réponse, de savoir ce qu'il y avait dans sa tête, j'avais l'impression que j'allais littéralement exploser, j'étais une boule de nerf et de stress. « Pas pour le moment...»  vous visualisez une chute libre du neuvième étage d'un immeuble, avec en bas pour vous réceptionner un sol plein de silex? C'était à peu prêt ce que je venais de me prendre dans la tête. J'avais l'impression que mon coeur s'effondrait, et que toute mes entrailles se faisaient broyer, mais je restais de marbre, mordillant simplement ma lèvres inférieur. « Te pardonner prendra du temps... Pardonner n'est pas vraiment le bon mot... Plutôt accepter ce qui s'est passé. » Mais où voulait-elle en venir? Elle acceptait qu'on recommence de nouveau, elle me donnait une seconde chance? Ou alors..? On se calme. « Mais j'ai besoin de toi pour ça. Vraiment besoin de toi. C'est certain que tu n'es pas le copain idéal. Tu es loin de remporter la palme d'or. Mais si j'avais voulu sortir avec quelqu'un de plus stable, plus ordinaire, plus ceci ou plus cela je l'aurai fait. Tu m'aimes et je sais que je t'aime... c'est la seule chose qui compte pour moi ! Je veux pas du type idéal, je veux quelqu'un qui me regarde comme tu le fais quand tu me prends dans tes bras, ou ton air presque paniqué lorsque j'ai le malheur de tousser une ou deux fois de trop, ton sourire faussement exaspéré quand je pars dans mes divagations... et je pourrai continuer la liste comme ça encore longtemps... » mon coeur -qui avait défaillit depuis déjà bien longtemps- reprenait lentement un rythme plus raisonnable, elle m'aimait? Evald avait raison, mais venant de la bouche d'Amélia ça paraissait tellement plus réel.. «  J'ai besoin que tu me fasses confiance autant que moi je le fais.  Tu connais presque chaque détail de mon existence, même ceux que j'aurai préféré enterrer à coup de pelle grâce à leur côté glamour ou désespérant... Je ne connais quasiment rien de ta vie. J'accepte complètement le fait que … Je ne sais pas moi tu as besoin de temps, d'un moment propice... Peu importe. Arrête de toujours vouloir jouer les super-héros et te débrouiller par toi-même. Rends toi à l'évidence ca ne marche pas. Je ne suis pas une foutue plante verte. Je peux essayer de t'aider ou au moins être là pour te soutenir. C'est exactement ce qui est censé arriver lorsque l'on s'aime. » je m'étais tout pris en pleine figure, mais en même temps j'en avais besoin, j'avais besoin d'entendre tout ce qu'elle avait à me reprocher, aussi fort qu'elle avait besoin de me dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. Je savais dès le début que ce qu'elle me dirait me ferait mal, mais si c'était le prix à payer pour qu'on puisse.. passer à autre chose, j'étais plus que capable d'encaisser. Puis elle n'avait pas totalement tord, je ne lui avait jamais parlé de Cassyopée, et encore moins de ma mère, mais c'était pas un problème de confiance en elle.. c'est juste que j'avais tellement honte de tout ce qui s'était passé, pour tout, tout était de ma faute, et l'idée de lui avouer tout ça m'angoissait terriblement, mais elle avait raison, je devais lui en parler, et je le ferais. Pas maintenant, l'endroit ne s'y prêtais pas vraiment, mais je le ferais. Elle se rapprocha de moi, mon coeur s'emballa de nouveau, c'était tellement difficile de se tenir si prêt d'elle sans pour autant la toucher, ça me demandait une retenue extrême, et très franchement je n'avais aucune envie de me retenir. « C'est tout ce que je te demande. » Je respirais difficilement, alors tout ce qu'elle voulait, c'est que je lui montre à quel point son copain est incapable de faire face à ses problèmes de drogue tout seul? Elle voulait juste que je lui montre que j'avais confiance en elle? Je souriais légèrement, je me sentais tellement soulagé, mon coeur continuait à battre beaucoup plus fort que de raison mais ce n'était plus douloureux, bien au contraire. « Je te fais confiance Amélia, et je suis vraiment désolé de ne pas te l'avoir assez montré, mais je te fais vraiment confiance et ce depuis le début, je te dirais tout ce que tu veux savoir, pas maintenant parce que c'est pas vraiment le moment ni l'endroit, mais je le ferais, et.. et je te laisserais plus jamais à l'écart de mes problèmes, je serais irréprochable..» je m'étais rapproché un peu plus d'elle et ma main c'était retrouvée sur sa joue et nos visage n'étaient séparé que de quelques centimètres à peine. Je ressentais les papillons dans mon ventre, comme la première fois que je l'avais embrassée, et mon coeur s'emballait de plus belle. Mes yeux étaient plongés dans les siens, jusqu'à ce que je ferme mes paupières et que je l'embrasse. C'était comme si toute l'angoisse et l'enfermement du mois passé se volatilisait, je savais que tout n'étais pas gagné et que ça serait différent encore pendant quelques temps, mais au moins on était ensemble, et je n'avais aucune envie de la laisser partir cette fois. J'étais tellement soulagé qu'elle soit là, contre moi.. Je faisais durer notre baiser le plus longtemps possible, elle m'avait tellement manqué. A bout de souffle, je finis tout de même par dégagé mon visage avant de replongé dans son regard, tellement spécial. Je souris légèrement et me mordis la lèvre inférieur «Amélia Anna Bishop..voulez-vous redevenir ma merveilleuse petite amie, et me donner une seconde chance, que l'idiot que je suis promet solennellement de ne pas gâcher?» mon regard était rempli d'émotion, mais ce n'était rien à côté de ce qu'il se passait à l'intérieur de moi, l'excitation, l'angoisse, la joie, la peur, tout se mélangeait étonnement bien pour former un cocktail déstabilisant. J'avais juste envie de la serrer dans mes bras, et de passer tout mon temps avec elle. Ah ça non, plus jamais je ferais la bêtise de la perdre, c'est beaucoup trop d'émotions pour moi, je tiendrais pas le choc une deuxième fois.
 

Je tentais de garder mon calme mais à l'intérieur c'était l’ébullition. Mes pensées se mélangeaient les unes avec les autres et ce n'était pas facile de faire le tri entre elles. Je réfléchissais beaucoup trop mais ca ne donnait rien. Je ne savais pas quelle était la meilleure manière de réagir, les mots que je devais utiliser pour traduire mes pensées et pire mes sentiments. Il n'y avait aucun guide pour cela. Il est difficile de faire parler son cœur face à quelqu'un qu'on aime terriblement mais qui nous a fait du mal. C'était un bordel émotionnel. Je ne savais pas parler de mes sentiments. Ça ne faisait pas parti de mes compétences. Je faisais appel à toutes mes forces pour ouvrir la bouche. J'arrêtais de penser, laissant parler la voix du cœur et faisant taire celle de la conscience.

Non. Je ne pouvais pas lui pardonner son geste. Je ne pourrai jamais oublier la peur que j'avais ressenti lorsqu'Eliott s'était effondré, lorsque j'avais eu l'impression de le perdre sans pouvoir faire quoi que ce soit. J'étais totalement impuissante. Les pensées s'étaient enchaînées très rapidement et j'avais pensé qu'il fallait que je m'éloigne de lui pour me protéger mais aussi pour le protéger. Encore aujourd'hui ce cheminement me paraissait totalement juste. Pourquoi devrais-je lui faire vivre alors que c'était mon pire cauchemars ? Seulement je n'avais pas pris un paramètre en compte : Je ne pouvais pas rester loin de lui en dépit du bon sens. J'avais besoin de lui. Il m'apportait plus que n'importe qui. Bon ok ce n'était pas un exemple mais j'avais l'impression d'être vivante en sa compagnie, que rien n'était impossible... J'avais l'impression d'être terriblement égoïste à ce propos. Mais l'amour n'est il pas égoïste à sa manière ? Je tentais de lui expliquer ma façon de voir les choses. Je ne voulais personne d'autre que lui. Peu importe ses défauts ou ses qualités. Je le voulais lui, en entier. Je lui avouais simplement l'aimer.

Cependant je lui faisais également comprendre que j'avais besoin qu'il me fasse confiance. Je ne doutais jamais de sa parole, j'étais capable de le suivre les yeux fermés au bord d'un canyon, sachant parfaitement qu'avec sa maladresse couplé à la mienne nous allions forcément finir par nous écraser. Mais ce n'était pas grave. Je me reposais sur des faits : Je ne savais rien de sa vie. Je ne faisais parti que de son présent, peut-être de son futur mais son passé m'était totalement inaccessible. Je m'avançais vers lui. Je ne lui demandais rien d'autre. Un sourire se dessinait sur ses lèvres. J'en fis de même. Je me sentais mieux. J'étais totalement libéré d'un poids qui me poursuivait depuis un mois, si ce n'est un peu plus. Je hochais la tête positivement.  « Je n'en doute pas une seule seconde. » Ou peut-être un petit peu... Sa main se posait sur ma joue, je posais la mienne sur le dos de la sienne. Ce contact me réchauffait. J'étais envahie d'émotion positive. Mes peurs, mes craintes et mes angoisses s'envolaient. Les situations malheureuses s'évanouissaient. Ses lèvres se posèrent sur les miennes c'était l'effervescence. Je savourais ce baiser. Je prolongeais ce moment quitte à finir hors d'haleine. Il finit par dégager son visage, j'avançais le mien pour simplement effleurer ses lèvres. Il me demandait de redevenir sa petite amie. Cette fois je n'hésitais pas une demi-seconde.  « Oui ! » Je posais mes lèvres sur les siennes. Pas besoin d'en dire plus.
 

J'étais soulagé, certes je n'avais pas tout gagné mais au moins j'étais avec Amélia et je me sentais le courage de tout traverser. Je n'avais plus envie de m'éloigner d'elle, je voulais qu'elle reste prêt de moi, je voulais l'embrasser encore et encore. J'avais l'impression que mon coeur était prêt à exploser tellement je me sentais heureux. Mon sourire était ancré sur ma figure, laissant apparaître mes deux pommettes ce qui me rajeunissait encore de quelques années, j'avais pas l'air déjà très vieux, mais avec ce minois on me donnait le bon dieu sans confession! Pas très halloween pour le coup, mais j'étais trop heureux pour ne pas le montrer. J'embrassais encore une fois Amélia, ses lèvres m'avaient tellement manquées, et je passais mes mains sur ses joues, mon coeur accélérait encore et encore, je me sentais tellement bien. Je lui demandais de redevenir ma petite amie, je voulais tout recommencer et me donner les moyens d'être un petit ami exemplaire. Je ne voulais pas la décevoir cette fois, et je ne ferais plus le moindre faux pas. Plus jamais je ne voulais revivre ça, pour rien au monde je ne perdrais Amélia, même pas pour sa maladie, c'était hors de question, même si ça ne dépendait pas vraiment de moi. Elle acceptait de me redonner une chance, j'étais aux ange, elle m'embrassait et j'attrapais ses hanches pour la rapprocher encore un peu plus de moi. J'entendais nos battements de coeur se confondre, j'avais presque oublié ô combien c'était agréable de serrer quelqu'un qu'on aime dans ses bras. Je n'avais pas envie de retourner dans cette soirée, au contraire ce que je voulais c'était m'enfuir avec Amy loin de l'euphorie ambiante, mais je ne pouvais pas laisser Clélia et Amélia ne pouvait pas non plus lâcher Milo, donc il fallait se résoudre a y retourner. Je faisais un dernier câlin-pikachu à Amélia, la réchauffant un peu en l'enveloppant dans mes bras. « En tout cas, je suis sûre que tu fais des jalouses, c'est pas tous les jours qu'on peut embrasser et faire un câlin à Pikachu » déclarais-je en remettant ma capuche et secouant le tête pour faire bouger mes "oreilles".  Je ris légèrement avant de lancer un regard vers l'entrée. « On devrait peut-être y retourner non? » je lui sortais une bouille toute triste, avant de l'embrasser encore une fois, je ne m'en lasserais jamais. « Alors, prête pour avoir la peur de ta vie? » lui demandais-je en lui lançant un regard plein de malice, je savais qu'elle n'était pas spécialement rassurée dans ce genre d'atmosphère, et je me languissait déjà d'en rajouter une couche pour lui faire peur quand les choses sérieuses commenceront.
 

Je venais de retrouver Eliott. Ce n'est pas pour autant que j'allais oublier à quel point il m'avait fait souffrir avec ses conneries mais l'avoir loin de moi était encore plus douloureux. Je l'aimais, je devais le reconnaître. Non je le reconnaissais. Je profitais de chaque contact, ses lèvres, ses mains sur mon visage. Je ne pouvais me sentir mieux à cet instant. J'avais à nouveau ce petit sourire qui m'avait quitté lors de cette fameuse nuit de séparation. J'allais l'impression que les choses allaient enfin finir par s'arranger. D'accord la partie n'était pas encore gagnée et il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir de coup à donner et à prendre avant d'obtenir la délivrance. Eliott avait encore le plus gros du boulot à faire mais même si je ne pouvais pas faire ces choses à sa place je pouvais l'aider. J'allais faire tout ce qui était en mon possible. Il avait ses mains sur mes hanches et j'étais collée contre lui. Je me serrais encore plus. J'avais presque peur de le voir disparaître d'un coup dans un nuage de poussière. Je ne voulais pas retourner là-bas, je voulais profiter de ce contact, ne plus le lâcher.... J'avais passé mes bras autour de son cou et tentais de me concentrer sur les battements de mon cœur. Il battait au même rythme que le sien... A l'unisson comme si nous étions une seule et unique personne. Je n'avais plus froid. Ou encore un petit peu mais peu importe. Je souriais en l'entendant et levais les yeux au ciel avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Je riais lorsqu'il bougeait les oreilles jaunes. _" Adorable. Tu devrais te balader ainsi tous les jours." Je l'embrassais passionnément. Nous allions devoir retourner à l'intérieur alors autant en profiter. Pourquoi il me faisait autant d'effet ? C'était humainement impossible. _" Là elles ont raison d'être jalouse." lançais-je dans un sourire et un éclat de rire. Il me demandait si j'étais prête à retourner à l'intérieur. J'affichais une mine boudeuse et déterminée. Je secouais négativement la tête. _" Non." Il m'embrassait à nouveau. Bon de toute façon, il était hors de question que j'abandonne Milo maintenant. Il avait fait énormément pour moi en une seule après-midi. Je lui faisais une grimace. _" Je déteste avoir peur... Je déteste Halloween surtout que dans ce genre de soirée on peut faire une croix sur les bonbons." Mais j'étais contente d'être là... Très contente ! _" Je n'hésiterai pas à m'enfuir à la première occasion." Je lui attrapais la main.